✩ si cet amour existe uniquement dans mes rêves. (seth)

[seth, maya]

" si cet amour existe uniquement dans mes rêves "

Je regarde par la fenêtre, le jour se lève à peine. Je n’ai pas vu le temps passé. Je m’étire longuement sur ma chaise. Ma tête tourne légèrement. Quand je regarde l’état de la table, je me rends compte que mon ordinateur est noyé sous des feuilles, mes carnets de notes et des photos susceptibles de m’inspirer pour mon prochain roman. Les nombreuses tasses indiquaient clairement mon taux de caféine dans le sang, actuellement. Je n’avais que peu dormi cette nuit. La date limite de mon éditeur approche à grand pas et je n’ai pas terminé mon manuscrit. Je m’étire une dernière fois et avale une dernière gorgée de thé avant de passer rapidement sous la douche. Il me faut me dépêcher pour ne pas arriver en retard au travail.

Je prends l’air, profite du calme matinal et me dirige vers le Wednesday’s Café. C’était la routine depuis près d’un an. J’aime écrire, seulement cette activité peut rapidement m’isoler dans un monde dont je suis la seule à avoir les accès. Travailler dans ce café était alors une thérapie, au même titre que l’écriture. Ca me permet de garder un contact avec le monde, apporter un peu de douceur dans une journée. En arrivant, j’enfile mon tablier et ouvre les portes. Le café est ouvert.

♦ ♦ ♦

Il est un peu plus de neuf heures. Le calme revient doucement à l’intérieur du café. Je prends le temps de souffler et de nettoyer les quelques tables que viennent de quitter des clients. J’en profite pour prendre aussi ma pause. Je m’installe à une table dehors avec un collègue et discutons un moment. Je ferme les yeux quelques instants, profitant du soleil. Finalement, il est temps de retourner travailler. Lorsque j’entre dans le café, mon regard en croise une silhouette qui ne m’est pas inconnu. Je ne peux m’empêcher de sourire et de presser le pas pour récupérer un plateau avant de me diriger vers le client en question, avant que quelqu’un d’autre ne le fasse « Bonjour, je m’appelle Maya. Que puis-je vous servir ? » dis-je dans un grand sourire. C’était la première fois que j’avais l’occasion de lui parler. Je n’allais pas la louper.

Seth avait décidé de se prendre un jour de congé aujourd'hui. Il avait besoin de repos et surtout il avait envie de se plancher sur son rêve qu'il avait mis au placard depuis déjà des lustres. Il devait faire une liste de choses prioritaire avant de se lancer parce qu'on ne se lançait pas aussi facilement malheureusement. Il avait déjà fait une liste, mais il devait l'avoir perdu dans tous ses papiers. Il se frotta le visage entre ses deux mains. Il avait besoin d'un bon café avant de s'y mettre. Il regarda dans ses placards, il n'en avait plus. Il attrapa aussitôt sa veste et se mit en route pour le Wednesday's Café. Il allait de temps en temps à ce café qu'il trouvait absolument charmant. Les serveuses étaient très mignonnes et avaient toujours le sourire, ça faisait plaisir dès le matin. Arrivé, il susurra un "bonjour" et s'installa à une table. Il avait été déjà servi par toutes les serveuses qu'il était en train d'observer sauf une, mais apparemment elle n'était pas là aujourd'hui. C'était une petite blondinette dont il avait déjà croisé le regard émeraude. Elle avait une aura particulière et il avait immédiatement été attiré par cette petite demoiselle à la chevelure doré. Peut-être que c'était le coup de foudre, mais dans tous les cas, elle lui plaisait. Un soupire s'échappa de ses lèvres quand on poussa la porte pour entrer dans le café. Le destin avait lu dans ses pensées. Elle était là, elle était tout compte fait de service aujourd'hui. Un sourire niais s'afficha sur son visage. Il s'approcha pour prendre sa commande. Il allait pouvoir enfin entendre le son de sa voix. « Bonjour, je m’appelle Maya. Que puis-je vous servir ? » Elle avait une douce voix qui lui collait à la peau, à sa peau de porcelaine. Maya, son prénom résonna dans sa tête pendant un court instant. Il repris ses esprits. - Un Irish Coffee avec pas trop de whisky, on n'est que le matin.  - Un rire s'échappa de ses lèvres. - Merci d'avance Maya. Très joli prénom au passage. - Ajouta-t-il en lui adressant un clin d’œil. Quel charmeur ce petit Seth.

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" si cet amour existe uniquement dans mes rêves "

Ce n’est pas la première fois que je croise son regard. Cependant, j’ai l’occasion de lui adresser la parole aujourd’hui. Ce qui est une première. Nous avons tous nos habitudes ici. Une certaine organisation. Je ne peux compter le nombre de fois où j’ai souhaité m’approcher quelques instants avant de remarquer qu’une autre personne prenait déjà sa commande. Ainsi, je repartais bredouille auprès d’une autre table. C’était peut-être un coup de foudre, un coup de cœur. Je ne sais pas. Mais je souhaitais au moins pouvoir entendre sa voix, comme pour mettre les choses au clair. Seulement, je n’étais pas la seule à l’avoir remarqué. Après tout, nous n’avons que cela à faire : discuter des clients. Nous avons nos clients préférés, ceux qui sont agréables et avec qui nous pouvons échanger quelques mots chaque jour. C’est une petite ville, la relation entre les habitants est différente. Et puis, tout comme les clients aiment être servis par des serveurs dont le physique est attirant, nous aimons aussi nous occuper des clients dont le physique séduisant. C’est un peu le plaisir des yeux de la journée. Je suppose que c’est le cas pour ce jeune homme, dont mes collègues étaient toutes ravies de pouvoir proposer leurs services. Alors finalement, je ne peux m’empêcher de sourire et presser le pas pour récupérer un plateau avant de me diriger vers lui, avant que quelqu’un d’autre ne le fasse. « Bonjour, je m’appelle Maya. Que puis-je vous servir ? » dis-je en affichant un large sourire. C’est la première fois que j’ai l’occasion de lui parler. Je ne vais pas la louper « Un Irish Coffee avec pas trop de whisky, on n’est que le matin » me répondit-il, un rire au bout des lèvres. Il est vrai que c’est une commande plutôt originale pour une heure si matinale, mais que pouvons-nous faire ? Il faut de tout pour aborder une journée sereinement « Dure journée en perspective, on dirait. Je veillerais à avoir la main légère » dis-je, amusée. Je dépose un verre d’eau sur la table et m’apprête à préparer la commande lorsque le jeune homme continue de m’adresser la parole « Merci d’avance Maya. Très joli prénom au passage » Je ne peux m’empêcher de sourire timidement en le remerciant, avant de m’éclipser derrière mon comptoir. C’est une manière comme une autre de calmer mon cœur, qui s’est emballé promptement à l’entente de cette simple phrase. De temps en temps, je pense que je suis trop fleur bleu – et pourtant, j’arrive à mettre de côté cet aspect de ma personnalité lorsque j’écris des nouvelles érotiques. Nous sommes faits étrangement, parfois. Nous pouvons être tout et l’opposé à la fois. Je prépare doucement le café et en profite pour déposer une pâtisserie sur mon plateau avant de rejoindre le jeune homme à sa table. « Et voici un Irish Coffee, sans trop de whisky. Et, cadeau de la maison, une pâtisserie pour apporter un peu de douceur. Il faut bien faire passer ce café dès le matin » dis-je en souriant. Je dépose la commande sur la table et me dirige vers mon comptoir quand quelque chose me titille. Pourquoi pas ? Je tourne finalement les talons en disant « Si je peux me permettre, comment vous appelez-vous ? » dis-je, un sourire aux lèvres.

« Dure journée en perspective, on dirait. Je veillerais à avoir la main légère » Seth ria timidement. Non, la journée n'allait pas être dure pour une fois, il était en congé. Cela sera plutôt le moral qui va avoir dur d'arriver en vue de toute les choses qui lui reste à faire avant d'arriver au bout de son rêve. Il haussa les épaules en signe de réponses. Il fixa la jeune femme derrière son comptoir et détourna quelques fois le regard. Il n'avait pas envie de lui faire peur, loin de là. Il voulait montrer qu'elle lui plaisait vachement cette petite blondinette. Il était content qu'on l'ait écouté et que c'était elle qui la servait ce matin. Elle revint, souriante apporter le plateau.  « Et voici un Irish Coffee, sans trop de whisky. Et, cadeau de la maison, une pâtisserie pour apporter un peu de douceur. Il faut bien faire passer ce café dès le matin » Il susurra un merci entre ses lèvres. En plus, d'être mignonne, elle était aimable. Elle venait d'illuminer la journée de Seth rien qu'avec la son de sa voix et son beau sourire accroché à son visage. Il croyait qu'elle allait s'en aller servir d'autres clients malgré qu'il n'y en avait pas beaucoup à cette heure-ci, mais non elle tourna les talons et revint à la charge.  - Si je peux me permettre, comment vous appelez-vous ?  - Un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle avait bien envie de le connaitre et lui aussi avait envie de la connaitre un peu plus. Elle n'était que pour l'instant, la petite serveuse mignonne du Wednesday's Café. Il avait envie d'en savoir plus, de savoir ses petits secrets qui allait peut-être la rendre encore plus spéciale qu'elle ne l'était déjà aux yeux de Seth. Elle était ce bon spéciale qui la rendait unique. Il avait vraiment flasher sur elle, ce petit crush qui faisait tambouriner l'organe dans sa poitrine.   - Je m'appelle Seth. On peut se tutoyer, non? J'ai l'impression qu'on a vingt ans de plus si on se vouvoie. - Demanda-t-il alors qu'il connaissait déjà la réponse. Il avait peur de lui demander de s'asseoir, elle était en plein service, mais il se jeta à l'eau tout de même au risque de se prendre un seau d'eau sur la tête. - Assis toi cinq minutes.. Tes collègues ne vont pas t'en vouloir de trop si tu papotes avec moi. Fais comme ci tu nettoyais la table à côté. - Chuchota-t-il doucement en lui adressant un clin d’œil. Il espérait qu'elle allait s'asseoir, il espérait de tout son coeur.

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" si cet amour existe uniquement dans mes rêves "

C’est étrange comme une petite étincelle, un regard est capable de faire palpiter mon cœur. Quelque chose de subtil, de fragile. Un murmure qui écarte la raison quelques instants. Et pourtant, on a l’impression que son cœur est prêt à éclater en mille morceaux. C’est effrayant, excitant. L’illusion d’un amour naissant pour lequel espoir et doutes s’entremêlent à la perfection. C’est avec un courage mesuré, une brusque audace que je tente d’apprécier cette opportunité.« Si je peux me permettre, comment vous appelez-vous ? » dis-je finalement, un sourire aux lèvres. Ce n’est pas grand-chose, une simple phrase qui peut paraitre anodine. Pourtant mon intérêt pour le jeune homme changeait la tonalité de ma voix. Celle qui était si clair et assurée, est devenue plus confuse et intimidée. Je souhaite en savoir plus, découvrir qui est ce jeune homme et pourquoi mon regard est toujours tourné vers lui, attiré tel aimant. « Je m’appelle Seth. On peut se tutoyer, non ? J’ai l’impression qu’on a vingt ans de plus si on se vouvoie » Son prénom sonne dans ma tête comme un écho. Je peux mettre à présent un prénom sur ce doux visage. Mon sourire est accompagné d’un léger éclat. C’est une habitude de vouvoyer les clients ou bien même les personnes que je ne connais pas. A la ville, c’est ainsi. On met les formes, on ne sait jamais qui peut être notre interlocuteur. C’est différent à Havensford. On laisse tomber les barrières rapidement. C’est stimulant, agréable et apaisant. « Assis toi cinq minutes.. Tes collègues ne vont pas t’en vouloir de trop si tu papotes avec moi. Fais comme si tu nettoyais la table à côté » Je laisse déambuler mon regard à travers la salle. L’excitation laisse place aux doutes. Et si je devais arrêter là ? C’est curieux cette manière que nous avons à nous poser toujours d’innombrable questions alors que nous touchons à notre but. Mais cette fois, je mets fin à cette hésitation.« Pourquoi pas, tous les clients semblent être servi donc je pense que j’ai un peu de temps devant moi » chuchotais-je, tout en prenant place en face de Seth. Cela me semble encore étrange de l’appeler par son prénom, mais c’est plaisant. C’est comme si un chapitre venait de se terminer. « Alors que fais-tu dans la vie Seth ? Je crois que c’est bien la première fois que je te croise au café, un jour de semaine et surtout à cette heure » dis-je, tout en remettant une mèche derrière l'oreille.

Elle hésitait cela se voyait dans son regard, mais l'hésitation faisait place à cette réponse que Seth attendait. «  Pourquoi pas, tous les clients semblent être servi donc je pense que j’ai un peu de temps devant moi  » Il était heureux d'entendre ça. Il était comme un gamin à Noel. Elle était adorable Maya, elle avait des étoiles dans les yeux et ça plaisait énormément au beau brun qui sentait que l'alchimie était en train de se former.« Alors que fais-tu dans la vie Seth ? Je crois que c’est bien la première fois que je te croise au café, un jour de semaine et surtout à cette heure  » Il sourit lorsqu'elle lui posa la question. C'est vrai, il n'avait pas le temps de venir souvent à cause du boulot.  Avant de lui répondre, il bu une gorgée de son Irish Coffee.  - Je suis mister billet au ciné de la ville. Je m'occupe de la caisse, du pop-corn, je ferme les portes et souhaite une bonne séance à tous.   - Il aimait son métier, mais parfois cela faisait du bien de prendre un jour ou deux de congés.  - Je fais le ménage aussi enfin ce genre de choses pas très drôles qui deviennent tout du suite plus agréable avec de la musique dans les oreilles. - Il ria en repensant aux nombreuses fois où il avait danser et chanter en passant la serpillière. Il avait l'air d'un idiot qui se prenait pour une rock star, mais il s'en foutait.  Il avait cette joie de vivre qui n’appartenait qu'à lui. - Aujourd'hui, j'ai pris congé donc voilà pourquoi je suis devant toi.   - Il lui adressa un clin d’œil en buvant une autre gorgée. - Sans indiscrétion.. Tu as toujours voulu être serveuse?   - Demanda-t-il curieusement. - Pour ma part, je suis tombé par hasard sur une annonce et surtout j'avais besoin de me poser comme ce que j'avais prévu n'était pas envisageable avec le peu d'argent que j'avais à l'époque. D'ailleurs, je suis venu ici pour bien commencer la journée pour me plancher sur mes rêves.     - Il faisait exprès de ne rien dire de plus, il avait envie qu'elle soit curieuse, qu'ils se découvrent petit à petit.

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" si cet amour existe uniquement dans mes rêves "

Je suis curieuse. Cette petite étincelle ne me quitte pas : elle s’accroît, prend du volume et mon esprit s’en trouble. Il ne sait pas comment réagir face à ce sentiment. Ou peut-être ne sait-il plus. Je souhaite fuir, quitter la scène. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de tenter ma chance, être le premier rôle de cette pièce qui semble avoir commencé bien avant que je ne m’en rende compte. « Je suis mister billet au ciné de la ville. Je m’occupe de la caisse, du pop-corn, je ferme les portes et souhaite une bonne séance à tous » C’est étrange, je ne me souviens pas l’avoir vu. Ou étais-je trop occupée, le nez dans mon pop-corn ou dans un magazine pour patienter. Je ne vais pas souvent au cinéma. Je me dis que je n’ai pas le temps. Le plus souvent, je passe mon week-end auprès de Ginny, affalée dans un canapé à discuter. « Je fais le ménage aussi enfin ce genre de choses pas très drôles qui deviennent tout de suite plus agréable avec de la musique dans les oreilles » Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un rire moi aussi. « Je pense que toutes les tâches ménagères deviennent plus agréables avec de la musique et un bon sens du rythme » continuais-je. Je pense que nous faisons tous un peu ça. Dès que nous sommes seuls, nous pouvons relâcher toute la tension. Et ce qui ne semble pas attrayant, devient une activité plaisante et relaxante. « Aujourd’hui, j’ai pris congé donc voilà pourquoi je suis devant toi » finit-il par dire pour expliquer sa présence au café en cette matinée « Sans indiscrétion.. Tu as toujours voulu être serveuse ? » Je suis un peu surprise par cette question, bien qu’elle soit légitime. Je ne peux espérer avoir des réponses à mes questions si je ne dévoile pas quelques informations sur-même. C’est un échange après tout « Ce n’est pas indiscret, ne t’inquiète pas. Etre serveuse c’est plutôt un travail d’appoint. Ce n’est pas grandiose, mais j’aime ce que je fais ici » dis-je en souriant. C’était un choix de prendre ce travail quand je suis arrivée à Havensford. Je n’en avais pas fondamentalement besoin mais le travail d’écrivain peu parfois être pesant. Côtoyer du monde, ne serait-ce qu’une matinée, me permet d’appréhender mes manuscrits d’une autre manière « Pour ma part, je suis tombé par hasard sur une annonce et surtout j’avais besoin de me poser comme ce que j’avais prévu n’était pas envisageable avec le peu d’argent que j’avais à l’époque. D’ailleurs, je suis venu ici pour bien commencer la journée pour me plancher sur mes rêves »finit-il par dire. « Pour tout te dire, être serveuse c’est plutôt un second travail, quelque chose pour occuper une partie de la journée » dis-je tout en hésitant sur la suite de ma phrase. C’est peut-être idiot, mais parfois j’ai peur de révéler ma véritable activité. Les réactions sont toujours très différentes, d’une personne à une autre. Elles sont enthousiastes, perplexes et dédaigneuses. « J’écris des romans, en réalité. On peut dire que je suis écrivain, même si je ne suis pas aussi célèbre que JK Rowling ou Mark Levy » dis-je en riant, timidement. « Je suis venue à Havensford pour ça. New York était devenu trop bruyant pour continuer à écrire. Et mon éditeur commençait à perdre patience, à force que je repousse la deadline » terminais-je par dire, tout en souriant. Les derniers mois à New York étaient devenu insoutenables. Havensford était devenu un refuge, une échappatoire, une bouffée d’oxygène dans cette symphonie symétrique. « Mais bon, j’ai de la chance ! Mon rêve est devenu une réalité, bien que ce ne soit pas aussi facile que je l’avais imaginé.. Et toi, quel est ce rêve sur lequel tu travailles toujours ? »

Son rire était comme une douce mélodie.  «  Je pense que toutes les tâches ménagères deviennent plus agréables avec de la musique et un bon sens du rythme » C'était tout à fait ça. Tout se transformait et était meilleur dès que la musique retentissait. La musique était un moyen pour beaucoup de s'exprimer ou encore de faire passer des mauvais moments pour de bons moments.  « Ce n’est pas indiscret, ne t’inquiète pas. Etre serveuse c’est plutôt un travail d’appoint. Ce n’est pas grandiose, mais j’aime ce que je fais ici » Pareil que lui. Il pensait que son boulot n'était pas grandiose, mais il aimait ce qu'il faisait. Il aimait avoir ce contact avec les clients en leur souhaitant de passer une bonne séance. Il aimait l'odeur du pop-corn. Il aimait voir les films à l'affiche. Des petites choses insignifiantes pour certains, mais pour lui c'était un peu comme toute sa vie.  « Pour tout te dire, être serveuse c’est plutôt un second travail, quelque chose pour occuper une partie de la journée »  La demoiselle cachait donc une autre facette, un autre métier. Cela éveilla la curiosité de beau brun. Elle plongea son regard dans le sien à l'attente d'une réponse. « J’écris des romans, en réalité. On peut dire que je suis écrivain, même si je ne suis pas aussi célèbre que JK Rowling ou Mark Levy » La cerise sur le gâteau. En plus d'être super mignonne et de faire battre inconsciemment le coeur de Seth, elle avait cette passion pour l'écriture et donc les livres qu'il avait aussi. C'était le destin. Des âmes sœurs qui devaient se rencontrer. « Je suis venue à Havensford pour ça. New York était devenu trop bruyant pour continuer à écrire. Et mon éditeur commençait à perdre patience, à force que je repousse la deadline » Elle avait donc vécue à la grosse pomme. Il était émerveillé par son aura et son coeur commençait à battre la chamade. Quand Seth commençait à aimer une fille plus rien n'allait même si il disait le contraire. Il allait tout faire pour lui plaire. Il allait faire n'importe quoi pour que Maya tombe sous son charme même si il venait tout juste de la rencontrer. « Mais bon, j’ai de la chance ! Mon rêve est devenu une réalité, bien que ce ne soit pas aussi facile que je l’avais imaginé.. Et toi, quel est ce rêve sur lequel tu travailles toujours ? » Il aimait entendre ses paroles et surtout ça le motivait à réaliser son rêve à lui.  - Rien n'est facile dans la vie, mais si on y croit, on peut y arriver. La preuve, tu as réussi. C'est incroyable parce que mon rêve se rapproche tout à fait du tien. J'aimerais beaucoup créer ma propre maison d'édition pour permettre à des petits écrivains encore inconnu de se faire connaitre.   - Il parlait de son rêve avec des étoiles dans les yeux. Il bu une gorgée de son café irlandais et continua.  - C'est quel genre de bouquins que tu écris?   -

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" si cet amour existe uniquement dans mes rêves "

C’est bien la première fois que je parle de mon expérience en tant qu’écrivain à quelqu’un que je connais depuis si peu de temps. Ce mode de vie, certains le méprisent. Il est vrai qu’il est rare d’obtenir ce que l’on veut dans ce milieu. C’est souvent considéré comme une passion et non un travail dont on peut vivre. La désillusion est ordinaire. Pourtant, c’est bien ma détermination et mon optimisme qui m’ont permis d’atteindre cette place. « Rien n’est facile dans la vie, mais si on y croit, on peut y arriver. La preuve, tu as réussi. » Ce n’était pas facile, ou en tout cas, ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. J’ai toujours eu cette idée de l’écrivain aux lunettes, gribouillant manuscrits et idées sur ses carnets. Finalement, mon quotidien est rythmé par cafés, ordinateur et pages blanches. Ce n’est pas aussi glamour que prévu, mais ma passion pour l’écriture n’est pas anéanti pour si peu « C’est incroyable parce que mon rêve se rapproche tout à fait du tien. J’aimerais beaucoup créer ma propre maison d’édition pour permettre à des petits écrivains encore inconnus de se faire connaître » Les battements de mon cœur s’accentue. Ainsi nous partageons la même passion pour les livres, l’écriture. Le hasard, le destin. Je ne sais encore comment appeler les circonstances de notre rencontre. Mais ce petit cœur dans ma poitrine me fait déjà tourner la tête. « C’est une superbe idée ! J’espère sincèrement que tu pourras réaliser ton rêve. C’est rare de trouver des éditeurs qui donnent leur chance à de nouveaux écrivains » dis-je pour lui marquer mon soutien « C’est quel genre de bouquins que tu écris ? » Il s’intéresse à ce que je fais et j’apprécie l’intention. Parfois, j’ai encore du mal à avoir de telles conversations avec ma propre famille. Ce n’est pas qu’ils ne s’intéressent, c’est seulement que les difficultés semblent avoir pris les dessus. « Eh bien, cela dépend de quoi on parle. J’écris des romans qui peuvent se vendre, c’est une priorité pour mon éditeur. Alors c’est souvent des romans pour adolescents en mal d’amour » dis-je en riant, nerveusement. Je passe une main dans les cheveux, pour me reprendre. Ce n’est pas quelque chose dont je suis fière. « Je peux le comprendre, il souhaite rentabiliser mon potentiel. Je compte seulement sur le fait qu’une fois que j’aurai atteint ses objectifs, je pourrais enfin lui présenter des manuscrits dont je suis satisfaite. » dis-je un peu résignée « En réalité, j’aime écrire des histoires légères, optimistes, entières avec un soupçon de magie » dis-je pour apporter un peu d’enthousiasme à cette conversation, que j’avais malencontreusement rendu un peu triste avec mes histoires « Si ce n’est pas indiscret, pourquoi n’es-tu pas allé à la capital pour réaliser ton rêve ? Tu aurais pu commencer dans une maison d’édition, acquérir de l’expérience et rencontrer des auteurs en quête d’un éditeur ouvert d’esprit » dis-je avec un sourire « En tout cas, si je peux t’apporter mon aide en quoique ce soit, n’hésite pas. Je serais heureuse de pouvoir t’aider et puis, tu sais où me trouver »

Ils partageaient la même passion et ça Seth appréciait énormement. Cela fait alors un point en commun ou un signe du destin. Ils étaient faits pour se rencontrer.  «  C’est une superbe idée ! J’espère sincèrement que tu pourras réaliser ton rêve. C’est rare de trouver des éditeurs qui donnent leur chance à de nouveaux écrivains  » Il espérait tellement. Il voulait aller au bout de ce rêve pour être fier de cette existence qu'on lui avait donné. Si il le réalisait il serait le plus heureux des hommes et surtout il pourrait mourir en paix.   - J'espère.. Merci.   - Susurra-t-il.  « Eh bien, cela dépend de quoi on parle. J’écris des romans qui peuvent se vendre, c’est une priorité pour mon éditeur. Alors c’est souvent des romans pour adolescents en mal d’amour  » Il sentait que ce n'était pas ce qu'elle préférait écrire. Elle avait réaliser son rêve, mais qu'à moitié. « Je peux le comprendre, il souhaite rentabiliser mon potentiel. Je compte seulement sur le fait qu’une fois que j’aurai atteint ses objectifs, je pourrais enfin lui présenter des manuscrits dont je suis satisfaite. »  Seth avait sa réponse. Elle avait d'autres secrets, d'autres parties secrètes qu'il espérait découvrir. « En réalité, j’aime écrire des histoires légères, optimistes, entières avec un soupçon de magie » Il la regardait avec des étoiles dans le yeux. Il aimerait tellement lire ce qu'elle écrit. Il ne comprenait pas pourquoi il ne l'avait pas connu avant. Il lisait encore assez souvent, mais moins qu'il l'aurait voulu.  - Tu me donnes envie de lire tes écrits. Dès que j'ai le temps, je file en librairie pour en acheter tes bouquins. Quelle honte à moi de ne pas avoir connu ta plume auparavant.   - Ajouta-t-il pour lui faire savoir qu'il était même impatient de lire ses bouquins. « Si ce n’est pas indiscret, pourquoi n’es-tu pas allé à la capital pour réaliser ton rêve ? Tu aurais pu commencer dans une maison d’édition, acquérir de l’expérience et rencontrer des auteurs en quête d’un éditeur ouvert d’esprit » Parce qu'il était attaché à Havensford. Parce qu'il se disait que c'était son idée, son bébé et qu'il n'avait pas envie de la partager. Après cette réflexion de sa part, Seth se posa un instant. Elle avait peut-être pas tord, il aurait peut-être du. - Ce n'est pas indiscret, ne t'en fais pas. Je suis trop attaché à Havensford et à ma famille pour les quitter. Après mûre réflexion, c'est vrai que j'aurais dû. Je n'y avais pas pensé.. Je contacterais prochainement une petite maison d'édition d'ici, je l'avais déjà contacter, mais je n'avais jamais eu de réponse. - Elle lui rappela des choses qu'il avait fait dans le passé. Il allait renouveler l'expérience.  «  En tout cas, si je peux t’apporter mon aide en quoique ce soit, n’hésite pas. Je serais heureuse de pouvoir t’aider et puis, tu sais où me trouver » Un sourire se dessina sur le visage de Seth.   - T'es adorable et cela ne serait pas de refus pour l'aide.   - Il termina son irish coffee et le petit cadeau de la maison. Il déposa le prix de sa commande ainsi qu'un énorme pourboire pour la demoiselle.  - Je dois filer, mais j'ai été ravi de faire ta connaissance. On se revoit bientôt j'espère?    -

[seth, maya]

" si cet amour existe uniquement dans mes rêves "

Etrangement, je me sens à l’aise avec ce jeune homme, Seth, que pourtant je ne connais que depuis quelques minutes. Bien que nous nous sommes déjà aperçus par le passé, nous n’avions jamais parlé jusque-là. Je n’avais jamais osé bravé la distance qui nous séparait. Il était devenu ce coup de cœur qu’on pense intouchable. Et pourtant, je suis assise à la même table, partageant avec lui nos rêves. « Ce n’est pas indiscret, ne t’en fais pas. Je suis trop attaché à Havensford et à ma famille pour les quitter. » Ainsi, il semble être un enfant du pays. Il aime cette ville, ainsi que les habitants qui y habitent. C’est quelque chose que je n’ai encore jamais réellement expérimenté. Bien que ce soit la première fois que je commence à me projeter dans l’avenir, toujours attachée à Havensford. C’est un drôle de sentiment. « Après mûre réflexion, c’est vrai que j’aurais dû. Je n’y avais pas pensé.. Je contacterais prochainement une petite maison d’édition d’ici, je l’avais déjà contacter, mais je n’avais jamais eu de réponse » finit-il par dire. Je ne regrette pas d’être parti pour New York, c’était une bonne expérience. Bien que contrairement à ce que tout le monde croit, je n’y sois pas réellement allée seulement pour accomplir mon rêve d’écrivain. Des histoires de familles m’y ont contraint. Aujourd’hui, je ne peux plus faire marche arrière et je sais quelles seront les conséquences de mes choix, lorsque je devrais y faire face. Seth me remercie doucement, tout en terminant sa commande. Alors qu’il dépose le montant de la note sur la table, avec un généreux pourboire, il continue en disant « Je dois filer, mais j’ai été ravi de faire ta connaissance. On se revoit bientôt j’espère ? » j’affiche un large sourire, tout en hochant de la tête « Avec plaisir, je ne suis de toute manière pas très loin » dis-je en plaisantant. Je me lève doucement de ma chaise, tout en passant en rassemblant la vaisselle sur mon plateau « En tout cas bonne journée, et bon courage pour ton travail », dis-je un dernier sourire aux lèvres. J’ai hâte que cette journée se termine, afin que notre prochaine rencontre soit plus proche.